Bienvenue à Colomeri!

Bienvenue à Colomeri ! - 18 €

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Comment les charmants habitants de Colomeri, village imaginaire du sud de l’Italie, mettent tout en œuvre pour sortir de la crise… Une farce contemporaine terriblement drôle et savoureuse. Un petit livre qui se lit avec beaucoup de plaisir. Des dialogues burlesques. Une mise en page raffinée. Bienvenue à Coloméri ! dessine dans les esprits une trace singulière. Le premier roman d’Hécate Vergopoulos, illustré par les Éditions Non Standard.

SUMMARY

À Colomeri, petit village imaginaire d’à peine 170 âmes situé en Lucanie (sud de l’Italie), la crise économique bat son plein : les jeunes ont quitté les grandes villes et sont revenus vivre chez leurs parents. Les parents sont au chômage et les anciens sont las d’observer tout ce petit monde s’ennuyer. Le dernier espoir ? La « touristification ». Seulement voilà : à Colomeri et dans ses environs, la nature s’est montrée ingrate et l’histoire revêche, si bien que rien ne semble pouvoir attirer le touriste ou lui garantir que l’attraction « vaudra le détour »… Conseil populaire après conseil populaire, le Maire, ses acolytes, Romano l’idéaliste, Fabio l’érudit, Maria la nymphomane et tous les autres tenteront d’élaborer une stratégie de valorisation touristique qui finira par les conduire sur les chemins de la typicité.

METAPHORE

L’ouvrage, inspiré des comédies à l’italienne des années 1950 et 1960, fait la part belle aux dialogues allègres et rythmés, souvent babillards et totalement loufoques. En se plaçant du point de vue des hôtes, Hécate Vergopoulos jette un regard tendre sur la construction des mondes touristiques et met au jour les croyances et mécanismes d’acculturation souvent burlesques qui transforment un bout de territoire en destination de choix. Pastichant par ailleurs les écritures touristiques (notamment celles des guides de voyage), Bienvenue à Colomeri ! entend mettre au jour différentes étapes de la construction d’une destination : de la production stratégique de l’identité locale jusqu’à sa consommation touristique, en passant par sa mise en circulation dans les médias du tourisme. Combinant clichés et contre-clichés dans un mélange savoureux et surprenant, ce roman court montre que l’Autre, tel qu’il se configure par et dans le tourisme, ne peut être qu’une mise en scène de l’altérité. Le grotesque des situations travaillées parfois jusqu’à l’absurde offre en outre une occasion de méditer sur sa propre posture de touriste et sur le possible, ou l’impossible, engagement politique du touriste à l’heure où les pays de la Méditerranée tentent de résister au marasme économique et à la détresse sociale. En un mot, comme l’annonce Italo Calvino dès les premières pages rappelant qu’« entre la guerre que l’on fait celle que l’on raconte, il y a toujours un léger décalage », ce roman célèbre le faire-avec et le faire-ensemble, le joyeux bidouillage et l’heureux bricolage quotidien de ceux qui entendent se battre pour ne pas se dissoudre dans la crise.

EXTRAIT LU SUR RADIO NOVA

“Pour donner envie de lire il faut faire des beaux objets donc bravo” dit Richard Gaitet (Nova Book Box) aux Éditions Non Standard.

Écouter l’extrait

FARCE ACIDE, RÉCIT PÉTILLANT...

Le premier romande de Hécate Vergopoulos (née en 1983) a toute l’énergie d’une pièce en un acte. Tout commence par un hommage à l’absurde […] — Franck Mannoni, Le Matricule des Anges, Juin 2014.

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