LETTRES DU HAVRE
Marion Bataille

La lecture de Lettres du Havre m’a passionnée. Je l’ai lu d’une traite en une semaine ce qui n’est pas contradictoire. Pendant ma lecture, j’avais envie de vous parler tout le temps. Écrire c’est autre chose…

Jean dit l’interieur, Élodie l’exterieur.
Les marques sont analysées de façon scientifique, le Havrais est fictif.
La scientifique dit “je”, l’écrivain dit “nous”.
Des marques verticales et des lettres couchées.
Si les enseignes nous renseignaient sur le contenu des contenants, on pourrait lire à la surface des immeubles : chambre, lit, tables de nuit, Roger, miroir ; puis : salon, canapé, liseuse, Robert, Valérie, livre, télé etc… à la surface des containers on pourrait lire: 2520 baskets, 1260 boîtes, papier de soie.

Elodie Boyer à la faculté de communiquer sa passion pour sa discipline et les enseignes et enseigne sa discipline la communication à la faculté avec passion.

Si la marche est faite d’une suite de déséquilibres, la communication est faite d’une suite de malentendus. Ce que l’un croit dire clairement est mal perçu par l’autre qui croit avoir compris, c’est ainsi qu’un message est clair quand on est d’accord sur un malentendu, un compromis : sa forme. S’exprimer clairement reste un but impossible à atteindre et c’est ce qui intéresse Élodie Boyer, c’est sa discipline.

Marion bataille est graphiste
indépendante et auteure de livres
(10, ABC3D, Livre de Lettres, Bruits).