Scriptopolis

Ce livre est épuisé.

Pour découvrir le livre en 80 secondes, écoutez la chronique de Nicolas Demorand sur France Inter le 10 octobre : « Scriptopolis : un livre totalement baroque » et « magnifiquement fabriqué ».

Le site Scriptopolis a été créé en 2009 par une équipe de chercheurs en sciences sociales. Aujourd’hui, nous avons la joie de publier le livre, ode à l’infra-ordinaire. Scriptopolis est un assemblage de microenquêtes sur l’écriture, équipées par la photographie. S’y déploie une documentation sur le long cours de la multitude des formes scripturales que nous côtoyons, produisons et manipulons au jour le jour. Chaque double page, composée d’une photo et d’un petit texte, interroge une trace graphique et le monde qu’elle fait advenir, plaçant au premier plan les inscriptions innombrables qui font la trame infraordinaire de nos vies. À la maison, à la campagne, au travail, et bien sûr dans la ville ; sur des morceaux de papier, des pancartes, du mobilier, des écrans, des murs ; à même la peau, à même les routes… : en jouant sur l’accumulation des cas et la variation des points de vue, le livre invite à prêter une attention nouvelle à cette foule d’écrits qui forme l’un des motifs essentiels de la condition humaine moderne. Aux duos photos/textes s’ajoutent de courts compléments théoriques qui pointent vers des horizons disciplinaires variés, et deux index au centre, riches de nombreux lieux et catégories qui permettent d’emprunter autant de chemins de traverse. En savoir plus

FAUX JUMEAUX

Extrait : « Au début, on ne sait pas très bien à quoi s’en tenir (on ne sait plus rien, peut-être, chaque fois qu’un livre nouveau apparaît dans notre milieu ; c’est une expérience rare).

Le bloc est à portée de main, énigmatique, intimidant, puis follement aguicheur une fois ouvert. On peut respecter son dispositif binaire – texte/photo ou photo/texte – et le parcourir double-page après double-page, section après section, tel un guide (trompe-l’œil) ; ce serait se priver de l’effet de vacillement qui survient dès lors qu’on trouble sa sédimentation et qu’on amorce son mille-feuilletage par sautes, le pouce faisant office de palet (marelle). »

Lire le regard de Sébastien Morlighem sur Scriptopolis
Sébastien Morlighem est auteur du livre Essaime, publié aux éditions Non Standard en 2018. C’est le format d’Essaime (12 x 17 cm) qui a dicté celui de Scriptopolis, sans le savoir.

LE DERNIER LIVRE

Extrait : […] Mais ce livre que vous allez acheter offre une autre richesse, glissée en creux, et qui fait que ces matériaux disparates tiennent si bien ensemble : « Scriptopolis, le livre » démontre – peut-être au finish mais qu’importe (il est toujours temps) – la supériorité définitive de l’imprimé sur le numérique, la prééminence du livre sur le web. […]

Lire le regard de Pierre-Yves Cachard sur Scriptopolis.
Pierre-Yves Cachard est à l’origine avec Élodie Boyer du projet Couleurs sur la plage de Karel Martens pour la ville du Havre. Il est également co-auteur du livre, publié aux éditions Non Standard en 2017.

POURQUOI EN FAIRE UN LIVRE ?

Le 31 décembre 2017, je cherche à savoir ce qu’il y a avant et après « Vous savez, le peuple manque » dans la citation de Paul Klee. Je tombe par hasard sur un blog (La petite spire) qui en parle, et qui mentionne Scriptopolis. Ainsi, je découvre cette mine d’or de photos commentées avec délicatesse, matière grise, sensibilité, humour, empathie, expertise, humanité, références. Des photos de signes dans la rue, à la maison, au travail, dans les transports ; des signes créés par des designers graphiques (ou pas), souvent corrigés, augmentés, réduits, commentés, tagués, détournés, améliorés, dégradés… Devant cette accumulation et ces éclairages, j’entre dans une nouvelle dimension : la suprême dimension… Scriptopolis modifie ma manière de voir ces signes et développe en moi une grande tendresse et une immense tolérance, une curiosité folle, une humilité, un nouvel appétit pour quelque chose que j’avais jusqu’à présent négligé (voire méprisé, je confesse et j’en ai un peu honte aujourd’hui). Mais lire ces billets sur un écran me lasse, alors je propose aux compagnons de Scriptopolis d’en faire un livre pour que le voyage dans leur monde devienne un bonheur complet, une leçon intégrale ; ce que nous avons fait ensemble avec beaucoup de plaisir. Attention, ce livre change votre regard. Bonne dégustation, belle métamorphose. — Élodie Boyer

QUATRIÈME DE COUVERTURE

Dans ce livre, il y a des photos associées à des textes, des photos seules, des index, une bibliographie de textes compagnons, une définition de ce qu’est Scriptopolis ; dans ce livre il y a des surfaces, des lieux, des instruments, des transports en commun, des écrans, des panneaux, des distributeurs, des bombes, des commerces, des ardoises, des étiquettes, des enseignes, des locaux techniques, des compteurs, des seuils, des claviers, des maisons, des disques, des correspondances, des sols, la campagne, des pancartes, des craies, des chaises et des bancs, des cimetières, des plaques, des archives, des formulaires, des trieurs, des escaliers, des portes, des équipements de sports et loisirs, du mobilier urbain, des tickets, des parkings, des pare-brise, des musées, des murs, des routes, des peaux, des ports et des plages, des activités, des énonciations, des écologies graphiques, de l’hétérogénéité, des infrastructures, de la maintenance, des matières, des ordonnancements, des références, de la spatialité, du travail, un achevé d’imprimé. Dans ce livre il y a aussi l’inspiration directe de Madeleine Akrich, Geoff Bowker, Pierre Delcambre, Daniel Fabre, Béatrice Fraenkel, Michèle Grosjean, Bruno Latour et Susan Leigh Star. Dans ce livre il n’y a pas d’auteurs individuels.